Philosophie de la naissance
Le recours aux gamètes artificiels et à l’utérus artificiel pourrait faire de nous la première civilisation dont les enfants ne naîtront plus de la complémentarité procréative des deux sexes ni d’un corps humain de sexe féminin. Cette prospective hautement vraisemblable indique l’urgence d’une réflexion philosophique sur le sens de la naissance dans le processus de notre humanisation, en débat avec l’anthropologie, la psychanalyse, la médecine et le droit. Ces débats interrogent la signification que nous voulons donner, pour nous-mêmes et nos descendants, au fait de naître, à la parentalité et à la génération.
Bibliographie
- Henri Atlan, L’utérus artificiel, Paris, Seuil, coll. « Points essais », 2005.
- Monique Bydlowski, La dette de vie. Itinéraire psychanalytique de la maternité, Paris, Puf, coll. « Le fil rouge », 1997.
- René Frydman et Myriam Szejer (dir.), La naissance. Histoire, cultures et pratiques d’aujourd’hui, Paris, Albin Michel, 2012.
- Sylvie Martin, Le désenfantement du monde. Utérus artificiel et effacement du corps maternel, Montréal, Liber, 2011.
- Clarisse Picard, Philosophie de l’enfantement. Cinq méditations, Paris, Éd. Classiques Garnier, coll. « Philosophies contemporaines », n°24, 2022.
Avec ces enseignant(e)s :
60 % jeunes de moins de 30 ans
30 % demandeurs d’emploi
20% deux personnes composant le couple
(un justificatif pourra être demandé)