La perte de l’évidence humaine. Phénoménologie de la relation en situations extrêmes
Que se passe-t-il en nous face à la perte de l’évidence humaine, lorsque les attributs classiques de la personne humaine font défaut ? Les situations de non-communication, d’absence de réciprocité interrogent la définition de l’humain : qu’est-ce que rester ou cesser d’être humain ?
La question de l’appartenance commune à l’humanité passe par l’interrogation sur le semblable, jusqu’à mettre au jour un paradoxe qui nous semble être la clef de la relation en situations extrêmes : une ressemblance qui s’impose et indispose, causant un effroi que l’on cherche à fuir. Cette ressemblance, qui s’expérimente sur le mode d’une inquiétante étrangeté, renvoie à une historicité humaine primordiale, celle de la détresse initiale.
Mais qui est mon semblable ? Celui dont je reconnais la proximité, et dont je peux me décider à m’approcher. La relation, capacité à se tenir proche, réouvre un monde commun. La phénoménologie de la relation en situations extrêmes permet d’esquisser une éthique de la « prochaineté ».
Agata Zielinski, ancienne élève de l’ENS de Fontenay/Saint-Cloud, agrégée et docteur en philosophie, est maître de conférences en philosophie HDR au Centre Sèvres (Paris). Elle est également membre du groupe éthique de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).
Editions Hermann. 482 pages. ISBN : 9791037019950