« Une claire vocation internationale »
3 questions à…Alain Thomasset, Vice-Recteur en charge des relations internationales des Facultés Loyola Paris.
En cette rentrée 2024, vous prenez la responsabilité de Vice-Recteur en charge des relations internationales des Facultés Loyola Paris. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette mission ?
Avec enthousiasme et humilité. Notre établissement a une claire vocation internationale puisque près de 50% de nos étudiants viennent d’autres pays et représentent plus de 50 nationalités. Aujourd’hui il s’agit de renforcer ces relations en créant des collaborations et des échanges (d’étudiants, d’enseignants, de bonnes pratiques) avec nos partenaires, d’abord les centres européens de formation jésuite (au sein du réseau Kircher) mais aussi en Afrique et en Asie d’où viennent nombre de nos étudiants. Notre pédagogie est appréciée et notre situation à Paris attire. Mais nous avons aussi besoin d’apprendre des autres lieux de formation dans leur manière de faire, de recevoir leur expertise dans différents domaines, et aussi pour mieux vivre ici l’interculturalité qui reste toujours un défi. Les rencontres nous éduquent et nous préparent davantage pour construire un monde commun. Comme le pèlerin de notre logo, nous devenons davantage nous-mêmes en marchant.
Les Facultés Loyola Paris viennent d’ailleurs d’intégrer le groupe des établissements éligibles aux programmes de mobilité Erasmus+, en signant la charte de ce programme européen…
Oui, et c’est un pas important pour la reconnaissance de notre place au sein de l’espace européen. La charte européenne pour l’éducation supérieure que la commission a validé pour nos Facultés va nous permettre de postuler pour des demandes de subventions du programme européen Erasmus+ concernant les échanges (entrant ou sortant) d’étudiants, d’enseignants et de personnels au sein de l’Europe et dans une certaine mesure plus largement dans le monde. Ces programmes demandent du temps pour être examinés et validés, ils ne pourront être mis en œuvre qu’en 2025, mais c’est déjà une inscription dans un réseau plus large et de nouveaux contacts.
Différentes universités du monde entier ont récemment conclu des partenariats académiques avec les Facultés Loyola Paris. Qu’en attendez-vous ?
Nous venons de signer plusieurs conventions de partenariat pour faciliter les diverses possibilités de collaboration. C’est ainsi que nous avons conclu un accord avec l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus à Abidjan (l’ITCJ). Des échanges ont déjà eu lieu et j’espère vont se développer. Plusieurs enseignants de Paris sont déjà allés donner des cours à Abidjan, notamment en Bible ou en Dogmatique. Nous souhaitons inviter des enseignants africains pour donner des cours en théologie africaine et pour échanger sur la pédagogie et les dimensions culturelles de la formation. Un autre accord a été conclu avec l’Université Catholique de Leuven en Belgique (KUL) pour rendre possible la préparation de doctorats conjoints. Enfin, fait très important, l’accord de coopération signé avec l’Université de Strasbourg, permettra dès cette rentrée aux étudiants qui le désirent de préparer des diplômes de théologie catholique nationaux. C’est ainsi qu’un baccalauréat canonique pourra être préparé en même temps qu’un master de théologie (correspondant à 5 ans d’études de philosophie et de théologie). De même trois années de philosophie et de théologie peuvent donner accès à une licence d’État de théologie catholique. C’est une chance nouvelle pour les étudiants français ou étrangers qui souhaitent avoir des diplômes reconnus par l’État.