Clameur des pauvres, clameur de la terre
Le lien entre la clameur de la terre et la clameur des pauvres est devenu un lieu commun. Pourtant, il ne s’agit pas de juxtaposer ces deux clameurs, mais de plonger aux racines anthropologiques des crises éco-systémiques auxquelles nous sommes confrontés. Notre hypothèse : ce n’est qu’à partir des plus exclus que pourront être proposées des solutions à la fois justes, efficaces et durables. Faire entrer leur pensée dans nos agoras modernes est un enjeu anthropologique, politique et théologique essentiel à la conversion écologique.
Entendre la terre crier c’est envisager l’existence en sa source native, en Dieu même. Les textes bibliques mettent en récit cet enjeu d’un humain, hôte d’une création donnée par Dieu et invité à user de sa liberté selon le mode d’existence relationnel qui fait la vérité de son « image et de sa ressemblance ». Le cri des plus pauvres et leur sang versé saturent cette terre qui fait monter vers un Dieu qui « entend » les cris de toutes les victimes de l’histoire. Comment penser cette interdépendance au sein d’une création dont l’humain n’est pas l’alpha et l’oméga ?
La méthodologie du séminaire croisera des paroles de personnes en précarité, des textes de l’écriture, de théologiens, de philosophes.
Bibliographie
BOFF Leonardo, La terre en devenir. Une nouvelle théologie de la libération, Paris, Albin Michel, 1994.
CASTILLO Daniel P., An Ecological Theology of Liberation. Salvation and Political Ecology, MaryKnoll (NY), Orbis Books, 2019.
LE MEHAUTE Frédéric-Marie, Révélé aux tout-petits. Une théologie à l’écoute des plus pauvres, Paris, Le Cerf, coll. « Cogitatio Fidei », 317, 2022.
ALIER Joan Martinez, L’écologisme des pauvres. Une étude des conflits environnementaux dans le monde, Paris, les petits matins, 2014.
Avec ces enseignant(e)s :
60 % jeunes de moins de 30 ans
30 % demandeurs d’emploi
20% deux personnes composant le couple
Journées d’études : gratuité pour les étudiants
(un justificatif pourra être demandé)