Le pardon dans tous ses états
Étude interdisciplinaire (philosophie, psychologie, sociologie, théologie) du pardon
Au milieu du vingtième siècle, la question du pardon s’est posée à frais nouveaux. Cantonnée jusqu’alors à la sphère religieuse, elle surgit sur la scène politique en 1951 : la RFA et l’État d’Israël, nouvellement créés, nouent des relations diplomatiques via le paiement de réparations. Aussitôt, la question se pose du lien de ces réparations au pardon et des philosophes comme Arendt, Jankélévitch ou Ricœur, s’y intéressent.
En 1989, la question revient avec la première Commission vérité et réconciliation au Chili, suivie par celle d’Afrique du Sud, en 1995. Parallèlement, des pratiques se développent avec un rapport plus implicite au pardon : médiation, justice réparatrice, justice résolutive. Dans les mêmes années, le pardon apparaît en psychologie, avec la création de l’Institut international du pardon aux États-Unis par le Dr Robert Enright.
Aujourd’hui, la question se pose dans l’accompagnement des victimes, mais aussi des agresseurs, impliquant la transformation des structures ayant favorisé ou couvert de telles agressions (Église, famille). La question est abordée de manière pluridisciplinaire : psychologie, philosophie, sociologie, théologie.
Bibliographie
Causse Guilhem, Le geste du pardon, Parcours philosophique en débat avec Paul Ricœur, Paris, Kimé, 2014
Causse Guilhem, Le pardon ou la victime relevée, Paris, Salvator, 2019
Guillou Benoit, Le pardon est-il durable, une enquête au Rwanda, Paris, François Bourin, 2014
Wade, E. L. Worthington, Handbook of Forgiveness, New York, London, Routledge, 2020
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de Villette Thérèse, Faire justice autrement, Québec, Médiaspaul, 2009