Fragilité et puissance de la musique face aux violences du monde
La session se tiendra à Chartres (Studium du Chemin neuf), possibilité d’hébergement sur place sur demande.
N’est-il pas naïf de penser que la musique puisse apporter quelque lumière ou exercer quelque pouvoir sur les forces considérables et de plus en plus complexes qui ébranlent nos existences personnelles et collectives ? Comment croire que sa fragilité puisse longtemps tenir bon, lorsque tout vacille et s’effondre autour de soi ? Quand le monde est en feu, n’y a-t-il pas plus urgent à faire que de pratiquer la musique ou passer du temps à l’écouter ?
Au cours de cette session, il s’agira de voir ce que devient la création musicale face à la violence du monde. Peut-elle encore se faire entendre lorsque soufflent les pires tempêtes, l’aspiration du vide et la mort ? Quelle musique les musiciens entendent-ils sonner en eux lorsque, eux-mêmes, sont confrontés à l’inéluctable expérience des limites, dont la mort représente la forme la plus radicale ?
Cinq œuvres sont inscrites au programme : Maurice Duruflé, Requiem; Igor Stravinsky, Requiem Canticles ; Krzysztof Penderecki, Thrène à la mémoire d’Hiroshima; Iannis Xenakis, Nuits ; Bach, Actus tragicus (Cantate BWV 106), musiciens différents par leur enracinement culturel, religieux et par leur style. Là où tout semble fermé, nous verrons que la puissance d’existence de ces musiques peut ouvrir un mystérieux passage.
Samedi soir, nous verrons le film de Frankenheimer, Le train, avec Burt Lancaster, Paul Scofield, Jeanne Moreau, Michel Simon.
Cette session ne demande aucune compétence musicale particulière.
Inscriptions auprès du Studium de Chartres :
formations.chemin-neuf.fr
Contact : studium@chemin-neuf.org
Bibliographie
MALDINEY Henri, Regard, Parole, Espace, L’âge d’Homme, Lausanne, 1973.
LEVET, Bérénice, Le musée imaginaire de Hannah Arendt, Stock, Paris, 2011.
CHARRU, Philippe, Quand le lointain se fait proche. La musique une voie spirituelle, Seuil, Paris, 2011.