La perception chinoise de l’Europe – Chine plurielle
Sous la direction d’Edouard des Diguères
La perception de l’Europe par la Chine a grandement varié entre l’époque de Matteo Ricci (1600) et aujourd’hui (2023). Elle est passée de la curiosité, au ressentiment, à l’envie, à la froideur, et maintenant au mépris, caractérisé par les Loups guerriers. Au-delà de ces variations d’humeur correspondant à l’évolution des rapports de force et aux transformations économiques, il reste des invariants. La conviction de la supériorité culturelle de la Chine, civilisation millénaire qui n’aurait pas porté assez d’intérêt aux sciences pratiques, cause de sa décadence momentanée au XIXème siècle. De cette position supérieure, elle organise une diplomatie de manipulation des pays européens les uns contre les autres, comme elle l’a fait avec ses voisins au cours des siècles. Dès lors les notions de droit international, de droits humains, de droit tout court est toute relative, seuls comptent les rapports de force inter-étatiques et la primauté des intérêts du Parti. Dans ce contexte l’Europe est un terrain de jeux idéal.
Pour nous parler de ce sujet nous avons fait appel Emmanuel Lincot, professeur des universités, enseignant à Institut Catholique de Paris. Il s’intéresse particulièrement aux rapports entre arts et pouvoirs dans l’espace chinois et plus généralement à la question des soft et des sharp power, et de l’impact de la diplomatie culturelle dans les relations internationales.
Avec ces enseignant(e)s :
60 % jeunes de moins de 30 ans
30 % demandeurs d’emploi
20% deux personnes composant le couple
(un justificatif pourra être demandé)