Chine Plurielle : Une histoire de la peur dans la Chine moderne (1898-1939)
Sous la direction d’Édouard DES DIGUÈRES
La période s’étendant de la fin de l’Empire Qing jusqu’aux deux premières décennies de la République de Chine a été appréhendée selon des prismes historiques variés. Cependant, parmi cette diversité d’approches, l’histoire des émotions est encore très souvent oubliée. Or, se concentrer sur la manière dont les individus et la société dans leur ensemble ressentaient et exprimaient leurs émotions apparaît comme essentiel pour saisir les mutations qui ont traversé la période moderne.
À la fin de la dynastie Qing, alors que commence à se construire un sentiment national chinois, la peur s’impose dans de nombreuses publications politiques. Dans le même temps, différents types de peur sont formulés dans des sources de natures diverses. Celles-ci naissent notamment dans la sphère privée, et sont motivées par des objets plus familiers et immédiats, souvent liés à la famille et au sentiment amoureux. C’est le cas, par exemple, de la peur inspirée aux jeunes par les mariages forcés, thématisée dans les romans-feuilletons du mouvement des Mandarins et Papillons au cours des années 1910.
D’autres types de peurs relèvent du domaine collectif, sans nécessairement s’inscrire clairement dans des limites politiques nationales. C’est cette diversité émotionnelle que nous souhaitons présenter, afin de proposer une définition de la modernité chinoise rénovée, articulée sur l’étude des grandes évolutions d’une émotion particulière.
Prochaine conférence :
16 novembre : La place de Shanghai dans la Chine d’aujourd’hui, Xiaohong Xiao-Planes
Avec ces enseignant(e)s :
60 % jeunes de moins de 30 ans
30 % demandeurs d’emploi
20% deux personnes composant le couple
(un justificatif pourra être demandé)